VINISUD 11ième édition

Vinisud a prouvé (s’y avait encore des septiques) son intérêt, même à quelques encablures du ProWein. En effet dans ce bain de salons, Vinisud assure.


Je vous épargne les chiffres dont les relais feront étalages et commenteront mieux que moi. Ceci dit, quantité ne rime pas forcement avec réussite. Mais force est de constater qu’ici la qualité est là (dixit les exposants et les visiteurs).Je fais également l’impasse sur l’organisation du salon qui est aussi dans les bons points.

Le succès vaut sans doute à une excellente lisibilité via une identité zone méditerranée. Bien évidement, il existe des disparités entre grands groupes vitivinicoles qui ont su développé une activité touristique, une force de frappe en matière d’image etc. et les « petits » vignerons qui jouent la carte de l’exclusivité, l’originalité …
Vins attractifs et haut de gamme (même si différents) se côtoient pour plaire à ceux qui aiment cette identité « Sud ».
L’atmosphère décontractée facilite « l’entrée » autrement dit la bonne relation directe, franche amenant au business (qui reste l’objectif des acteurs) ; tout ceci prévaut également au succès de cet événement.

Je souhaite mettre en lumière quelques événements passés et vécus :
- Vignerons de caractère a choisi de mettre du caractère justement entre vin et mets qui n’en manque pas : déclinaisons autour de la truffe pour nous envoyer vers Éternité Vacqueyras 2012 (un sublime blanc aux arômes de fruits blancs et jaunes compotés épicés par l’élevage, la bouche est pleine, tapissante et la finale puissante).
- Les vins de pays d’Oc (IGP) ont organisé un parcours initiatique vers la multitude de leurs terroirs (dont 56 cépages), une session animée par le faiseur de vin Olivier Dauga comme un clin d’œil aux diversités de leurs expressions. La dégustation des cuvées Oc « Collection » a confirmé leurs richesses, intérêts, qualités… Bref, des Crus qui ont de la grandeur.
- La Master/Testing Class Corse conduite par verres et verbes du maître Olivier Poussier a mis en évidence les « cépages oubliés » de l’Ile de Beauté. Des vins de toute beauté qui expriment typicité, complexité et longueur mais aussi fraicheur et minéralité. Cultivé sa différence et la transmettre fut le leitmotiv de cette séance intéressante.
- Le « Off » en soirée Decelle-Villa où les protagonistes ont pu dévoiler la palette de leur production soit en commun sous une déclinaison Bourguignonne respectant les climats avec des blancs : alliant gras et tension à la finale ciselée et des rouges : élégants, classueux et cossus ; soit individuelle avec les vins du Rhône Septentrional (entre retenus et générosités) de Pierre-Jean Villa et la nouvelle collection Mas Amiel en version sec (des vins équilibrés et typés) d’Olivier Decelle.

Cette liste non exhaustive (j’aurais pu également faire un focus sur le pavillon des vignobles de la Vallée du Rhône ou bien encore sur l’armada provençale et ses rosés ou toutes autres activités fourmillantes etc.) témoigne que Vinisud confirme et qu’il faut le vivre.
Vive les vins du sud !